Patrick Chemla
Patrick Chemla
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 • LISTE DES OEUVRES
Jean-Sébastien BACH
» Partita N°2 en ré mineur
01. Allemande (3:31)
02. Courante (1:50)
03. Sarabande (2:42)
04. Gigue (3:08)
05. Chaconne (14:25)
Bela BARTOK
» Sonate pour violon seul
06. Tempo di ciaconna (9:09)
07. Fuga (4:49)
08. Melodia (6:30)
09. Presto (5:52)
Niccolo PAGANINI
» Nel cor piu non mi sento
10. Introduction, thème et variations (10:00)
Patrick Chemla joue un violon Nicolas GAGLIANO circa 1740, aimablement prêté par Maître Etienne VATELOT.
 • FICHE TECHNIQUE
Enregistrement :
Paris, Eglise Réformée de l'Annonciation 07/2002
Prise de son :
Michel BLANVILLAIN
Photo :
Michel MONTEAUX
(P) SEPM QUANTUM 2001 QM 7023 - DDD
•••  EURÀVENT
Discographie
3 Chefs d'oeuvre du violon
3 Chefs-d'oeuvre du Violon
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Les trois oeuvres ici présentées, écrites au cours des trois siècles les plus déterminants pour le répertoire violonistique, sont chacune, dans leur propre contexte et esthétique, le chef-d'œuvre absolu pour violon seul :
  Partita N°2 en ré mineur pour violon seul,
BWV 1004 de J.S. Bach.
C'est à la cour du Prince Léopold d'Anhalt-Cothen que J.S. Bach composa et termina en 1720 ses trois sonates et trois partitas pour violon seul. Il est à noter que le manuscrit original a été redécouvert par hasard en 1814 à St Pétersbourg en Russie parmi un lot de vieux papiers destinés à empaqueter du beurre dans une crémerie...

L'œuvre s'ouvre sur une Allemande à la construction très fluide et sans doubles cordes. Cette Allemande très épurée s'écoule majestueusement, son caractère fluide renforce la noblesse qui s'en dégage.
Patrick Chemla
La Courante, ici en rythme ternaire, projette de façon incisive son côté intense et brillant. Bach fait alterner les triolets et les rythmes pointés de façon judicieuse et inspirée.
La Sarabande, émouvante et plaintive est construite sur le modèle traditionnel, il est à remarquer cependant que Bach termine la Sarabande par une coda de quatre mesures à l'atmosphère apaisée certes, mais toujours douloureuse.
La Gigue, à l'élan plein d'esprit, est écrite en 12/8, qui est le rythme originel de la gigue-danse, elle nous mène avec effervescence jusqu'à la Chaconne.
La Chaconne, mouvement final de l'œuvre est construite sur un thème en ré mineur suivi de variations luxuriantes et virtuoses. La deuxième partie en ré Majeur, avec ses riches et lumineuses variations aux touches harmoniques subtiles nous ramènent en ré mineur où, par d'ultimes et grandioses variations, l'œuvre est parachevée dans un retour au thème initial, apothéose finale.
Patrick Chemla
Sonate pour violon seul de Béla Bartok.
C'est aux USA, où il est arrivé en 1940 poussé à l'exil par la guerre, que Bartok compose sa Sonate pour violon seul, commandée par Yehudi Menuhin. Il y vit misérablement, dénué de tout et déjà atteint de la leucémie qui l'emportera en 1945. La Sonate sera terminée le 14 mars 1944 et créée le 26 novembre 1944 par Menuhin à New-York.

La Sonate commence par un Tempo di Ciaccona, Bartok y introduit dans le thème initial polyphonique, le rythme si caractéristique de la chaconne. Le second thème, imprégné de musique folklorique entre en jeu, permettant à ces deux thèmes de s'opposer sous forme de variations. Fuga : nous avons ici une fugue à quatre voix, un tour de force digne des prodigieuses fugues des Sonates pour violon seul de J.S.Bach. Les retours successifs du thème de la fugue sont enrichis chaque fois par des moyens inventifs, variés et de goût.
Melodia : ce beau chant à l'insondable tristesse tout imprégné de couleurs évocatrices des paysages et d'atmosphères du pays natal si cher à Bartok. Les notes harmoniques de fin de phrases, en caresse de flûte de Pan, aussi la sourdine, en milieu de mouvement, ajoutant cette touche qui rend si déchirante la nostalgie imprégnant tout ce mouvement de climat presque irréel.
Patrick Chemla
Presto : commençant "pianissimo" avec sourdine, crée ce mystère prenant. Ce début, en mouvement perpétue alterne avec une deuxième partie où percent maints éléments de musique hongroise traditionnelle, surtout sous sa forme rythmique, thème dansant, abrupt, incisif où la syncope est reine, un Final haletant, avec en fin de parcours un dernier motif "piano" avant l'envol en feu d'artifice.
"Nel Cor più non mi Sento" de Niccolo Paganini.
Lors d'un de ses concerts, Paganini s'inspira de l'opéra "La Molinara" de Giovanni Paisiello, peu soucieux de la postérité de ses oeuvres, Paganini improvisait souvent sur des thèmes à la mode sans aucune partition. Ce fut un admirateur, lui-même compositeur qui, assistant au concert, transcrivit sur le moment l'œuvre sur papier. La prestation de Paganini relevait du prodige et de l'inspiration en soi. L'œuvre, en sol Majeur, commence, comme souvent chez Paganini lorsqu'il traite un thème en variations, par une introduction originale suivie du thème prétexte à l'œuvre, ici traité avec "accompagnement" en pizzicati. Après quatre variations en sol Majeur, la cinquième, lente et en sol mineur, nous plonge dans cette douceur mélancolique, caractéristique du Bel Canto italien. La sixième et dernière variation reprenant sol Majeur est traitée d'un bout à l'autre, Coda incluse, en bariolage ricoché, l'œuvre s'achève dans une ultime explosion de pizzicati. Cette oeuvre rayonne par son élan jubilatoire qui la porte et la transporte pour finir en flamboyance Dans le domaine de la virtuosité, il s'agit d'une oeuvre de feu.
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Autre album disponible :
Patrick Chemla - Album W.A. MOZART
W.A. MOZART
Concertos pour violon et orchestre N°3, KV216, N°5, KV219
Patrick Chemla
Cappela instrumentale
de Moscou
Direction Alexandre Afanassiev
Melodya
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